«Les négociations doivent reprendre entre Montréal et ses cols bleus» – Henri Massé, président de la FTQ
18 novembre 2003
Montréal, le mardi 18 novembre 2003 «La Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec sest toujours prononcée,
sur toutes les tribunes, en faveur de la grande ville de Montréal.
Nous le répéterons dailleurs demain, avec nos partenaires, dans le
cadre dune vaste coalition.
«Mais pour nous une grande ville, cest
aussi une ville qui travaille en harmonie avec toutes ses
composantes. Cest dans ce contexte que nous lançons aujourdhui un
appel formel au maire Tremblay pour une reprise des négociations
avec le syndicat des cols bleus, négociations rompues le 16
septembre dernier», a déclaré le président de la FTQ, M. Henri
Massé.
Mandat retiré aux négociateurs patronaux
Lécart entre les parties était somme toute minime au moment de la
rupture. Une dernière proposition syndicale qui na pu être
présentée, se situait dans le cadre de règlement convenu entre la
Ville de Montréal et ses autres syndicats.
«Nous avions une entente de principe sur la table le 9 juillet
mais la Ville a commencé à reculer dans les semaines suivantes en
nous soumettant de nouveaux irritants, pour finalement retirer à
ses négociateurs tout mandat», a déploré pour sa part Michel
Fontaine, négociateur syndical pour le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ).
Éviter un climat malsain et une perte de motivation
«Nous croyons que la Ville de Montréal ne peut pas laisser à un
tiers, un arbitre, le soin de décider de lissue dune négociation
qui implique des sommes importantes.
«Mais plus problématique encore, un arbitrage qui se
poursuivrait probablement jusquen juin laisserait planer sur la
municipalité un climat des plus malsains qui va affecter la
motivation de nos membres et qui risque de dégénérer
inutilement», a fait savoir pour sa part Michel Parent,
président de la section locale 301 du SCFP.
Reprendre les négociations là où elles ont été laissées le 16
septembre
«Ce qui a irrité au plus haut point la partie syndicale depuis
le début de juillet, cest le double discours du maire Tremblay qui
exhortait notre syndicat à revenir à la table de négociation dans
ses déclarations publiques mais qui, en privé, retirait tout mandat
de négocier à ses négociateurs. Et pire, ladministration avait
déjà décidé de sen remettre à larbitrage.
«Que le maire Tremblay donne clairement à son équipe le mandat
de reprendre les négociations là où elles ont été laissées le 16
septembre et nous retournerons immédiatement à la table présenter
une proposition qui, selon nous, constitue une base de règlement
pouvant dénouer limpasse», a ajouté Michel Parent.
Tirer tous dans le même sens pour Montréal
«Plus que jamais, il faut que nous tirions tous dans le même
sens pour permettre à Montréal de sépanouir, pour lui permettre de
résister aux assauts importants quelle subit de la part des
partisans de la défusion. Le Syndicat des cols bleus est prêt à
agir dans cette direction et la FTQ va continuer à faire tous les
efforts en ce sens», a conclu le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente
plus dun demi-million de membres.