LES COLS BLEUS DE LAVAL RÉAGISSENT AU RAPPORT DE LA CSST : UNE MORT DE TROP !
20 novembre 2000
Laval, mercredi 15 novembre 2000 – » Nous sommes satisfaits du
rapport de la CSST qui blâme sévèrement la Ville de Laval pour le
décès de notre confrère col bleu Marc Desforges, le 28 mars
dernier.
Mais nous ne serons complètement satisfaits
que lorsque la Ville de Laval, mais également les autres
municipalités, tant au Québec qu’en dehors du Québec auront pris
les moyens concrets, notamment par le biais de la formation et de
l’organisation du travail, pour qu’aucun autre décès ne se
produise.
» Bien sûr, la mort de Marc est une mort de trop, mais nous allons
voir à ce qu’elle ne soit pas survenue en vain « , a déclaré Martin
Gagnon, président de la section locale 4545 du Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP-FTQ).
Sensibilisation des autres cols bleus
» Comme la très forte majorité des travailleurs cols bleus, à la
fois au Québec et ailleurs au Canada, sont membres du SCFP et sont
susceptibles d’utiliser le même type d’équipement d’épandage qui a
causé la mort de notre confrère, soit les épandeurs Dal-Bel et
SMS-Hydraulique, nous avons déjà entrepris une campagne de
sensibilisation à la fois au bureau national du SCFP et dans les
bureaux régionaux « , a ajouté M. Gagnon.
Des recommandations qui devront être strictement respectées !
Rappelons que la CSST a identifié (?) l’accès du travailleur à
l’agitateur en mouvement de l’épandeur ainsi que des lacunes en
matière d’information et de méthode de travail comme les causes de
l’accident ayant entraîné le décès de Marc Desforges.
Par ailleurs, la CSST a interdit pour l’ensemble du Québec la
vente, la location et la fabrication des épandeurs du modèle
impliqué dans l’accident. » Par nos structures syndicales, nous
allons voir à ce que cette interdiction soit strictement respectée
partout, et pas seulement au Québec « , a assuré pour sa part Serge
Leboeuf, conseiller syndical au dossier.
Étude des recours possibles
» Nous allons évidemment approcher l’employeur pour donner suite
aux recommandations de la CSST sur l’organisation du travail, sur
les méthodes de travail et la formation. Mais parallèlement à cette
démarche, nous sommes à étudier avec nos conseillers juridiques les
recours possibles contre la municipalité, à la lumière du rapport
très sévère dévoilé aujourd’hui par la CSST. Il va falloir que
quelqu’un prenne ses responsabilités et rende des comptes pour ce
décès « , a insisté en conclusion Martin Gagnon.