Le SCFP fait confiance aux infirmières et aux infirmières auxiliaires
25 avril 2002
Montréal, le jeudi 25 avril Le Conseil provincial des
affaires sociales du SCFP tient à apporter des nuances importantes
à ce qui a été avancé hier par lOrdre des infirmières et
infirmiers du Québec. Lors dune allocution prononcée devant le
VIIIe Congrès de lOIIQ, Gyslaine Desrosiers, la présidente de
lOrdre, sest prononcée clairement contre certaines modifications
aux champs de pratique des infirmières et des infirmières
auxiliaires. Ces changements ont déjà été évoqués dans le rapport
détape du Groupe de travail ministériel sur les professions de la
santé et des relations humaines. Certaines de ces recommandations
devraient se retrouver dans le projet de loi du ministre de la
Santé et des Services sociaux, François Legault, pour modifier les
pratiques de plusieurs professions de la santé.
« Selon nous une telle position ne respecte
pas les compétences et les capacités dadaptation des infirmières
et des infirmières auxiliaires », de commenter Marcel Girard,
le président du CPAS. « Avec la formation et lencadrement
nécessaires, les infirmières et les infirmières auxiliaires sont
tout à fait capables de pratiquer certains actes médicaux,
notamment ladministration de médicaments par intraveineuse, en
garantissant la sécurité des citoyens. »
Pour le Conseil provincial des affaires sociales du SCFP, lOrdre
des infirmières et infirmiers du Québec semble mettre de côté les
compétences des autres professions, notamment les infirmières
auxiliaires. De plus, lOrdre ne prend pas en considération la
situation actuelle de notre système de santé qui souffre
cruellement dune pénurie de personnel. Une modernisation des
pratiques médicales, qui donnerait plus de responsabilités aux
infirmières et infirmières auxiliaires serait un changement
salutaire qui permettrait de dégager des ressources et des énergies
pour soigner les patients plus efficacement. Marcel Girard
considère que des changements sont bienvenus, « Conserver des
chasses-gardées dépassées et cantonner les infirmières et les
infirmières auxiliaires dans des rôles purement techniques ne fera
quaggraver les difficultés que nous connaissons présentement dans
les hôpitaux. Il faut être capable de faire confiance aux
infirmières et infirmières auxiliaires qui sont de véritables
professionnelles de la santé. Le discours alarmiste et corporatiste
de lOIIQ ne tient pas la route. Personne au Québec ne remet en
question la compétence des infirmières et des infirmières
auxiliaires. La protection du public dépend évidemment de la
formation et de lexpérience du personnel hospitalier, mais
également de la possibilité de pouvoir compter sur des gens
polyvalents, qui ont un champ de pratique large et qui peuvent
procurer les soins nécessaires aux patients. »