Libman et Yeomans – Des déclarations irresponsables
9 mai 2003
Montréal, le jeudi 8 mai 2003 En émettant publiquement le souhait
que soient interrompues les négociations de la Ville de Montréal
avec ses employés, les conseillers Libman et Yeomans ont
littéralement fait bondir les représentants des cols bleus
regroupés (SCFP 301). Or, on sait bien que le processus
dharmonisation des conditions de travail et de renouvellement de
la convention collective des cols bleus est en cours depuis des
mois, ce qui représente une masse de travail colossale pour les
deux parties. De plus, le médiateur Gilles Lavoie a récemment
déposé son rapport et demandé au gouvernement de nommer un arbitre
dans ce dossier.
« Nous savons tous que Libman et Yeomans
souhaitent un retour en arrière, mais ils ne pourront pas arrêter
un train en marche. Nos membres attendent le renouvellement de leur
convention collective et on ne peut les faire languir indéfiniment.
Sil faut attendre la future loi-cadre des libéraux sur les
défusions et le résultat de ce processus, on vient de senliser
pour de bon. On ne sait même pas ce que la Ville de Montréal
pourrait proposer comme réaménagement municipal. Cest le flou
total. On ne peut pas se baser sur la confusion pour agir et bâtir
la nouvelle ville. Un gel des négociations serait inacceptable pour
les cols bleus alors quen ce moment, on a déjà un échéancier
précis sur la table », soutient Michel Parent, président des cols
bleus regroupés de Montréal.
Le SCFP souligne que les élus en cause nont pas attendu pour
bénéficier de lharmonisation dans le traitement des élus
municipaux. Ils profitent déjà des avantages de la nouvelle grande
ville alors que les employés devraient, selon eux, attendre encore.
Le syndicat rappelle aussi que Peter Yeomans et ses amis ont tenté
dacheter illégalement lîle Dorval, pour éviter quelle ne soit
regroupée avec Montréal, et quil a récemment fait les manchettes
en qualifiant de « raciste » et de « très oppressif » le dernier
gouvernement. Ces dérapages à répétition inquiètent le SCFP, « Le
maire Tremblay doit maintenant sonner la fin de la récréation! Qui
dirige à lHôtel de Ville de Montréal? Où va cette administration?
Le maire est-il capable dexercer un leadership ou tout le monde
fait-il ce qui lui plaît dans cette ville? Jusquà présent, Gérald
Tremblay na pas été très convaincant dans sa façon de mener ses
troupes. Il a maintenant loccasion de renverser la vapeur »,
affirme Michel Fontaine, conseiller syndical au SCFP.