« N’en déplaise à certains, le hockey est
une véritable institution chez nous et fait partie de notre
culture, de la culture populaire. La Soirée du hockey
permettait aux francophones de suivre les exploits de leurs
équipes préférées. Sa disparition va créer un vide et crée une
injustice envers tous ceux qui n’ont ni câble ni antenne
parabolique », affirme Jacqueline Turgeon, présidente du CPSC.

En effet, la fin des négociations entre Radio-Canada et le Canadien
de Montréal signifie que les matches de hockey ne seront désormais
diffusés que sur RDS. La Société Radio-Canada est déjà partenaire
avec le Réseau des Sports pour la diffusion des Grands Prix de
Formule 1. Pourquoi pas une entente similaire pour les parties de
hockey? Il semble que Radio-Canada n’ait pas la volonté de
conserver la Soirée du hockey et que, selon les représentants du
SCFP, elle ne soit pas prête à investir les sommes nécessaires.

« Radio-Canada est un service public dont le mandat est de
promouvoir la culture canadienne. Quand vient le temps d’afficher
des drapeaux ou de payer des commandites, l’argent sort par
millions, mais le gouvernement fédéral ne fait rien pour conserver
les parties du Canadien le samedi soir à Radio-Canada. Si on ne
fait rien, c’est 56% de nos concitoyens qui n’auront pas accès aux
matches du Canadien. Comment Sheila Copps peut-elle justifier cela?
», affirme Michel Bibeault, coordonnateur du secteur des
communications au SCFP.

Au Québec, le SCFP représente 7 000 membres dans le secteur des
communications (Radio-Canada, Réseau TVA, Global, TQS, Radiomédia,
Telus, Vidéotron, Cogéco, TV5, ONF, Journal de Québec, etc.). Le
SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100 000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.