Contrairement à ce que la direction laisse croire, les compressions au MNBAQ vont toucher les services offerts à la population
25 avril 2014
Québec, le
vendredi 25 avril 2014 Le moral est au plus bas au Musée
national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). L’annonce, ces derniers
jours, de compressions draconiennes et le fait que la direction du
musée en minimise les impacts provoquent stupéfaction et colère
parmi les employés. Douze postes ont été abolis dont 10 parmi la
cinquantaine d’employés représentés par le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP 2992).
«Contrairement à ce que la direction a laissé
entendre dans les médias, les compressions au Musée national des
beaux-arts du Québec vont toucher les services offerts à la
population, estime Benoit Gosselin, conseiller syndical des
employés du MNBAQ. Par exemple,
aux ressources documentaires, soit à la bibliothèque et au centre
de documentation, on élimine trois personnes sur quatre. C’est tout
dire. Faire croire à la population qu’on ne verra aucun changement,
c’est de la pensée magique.»
«La situation est assez
ironique, poursuit Benoit Gosselin. On construit actuellement un nouveau musée.
On agrandit. Mais on n’est même pas en mesure d’assurer les
services dans le musée actuel. Je pense que la main droite ignore
ce que fait la main gauche.»
Parmi les personnes qui seront remerciées se trouvent des employés
qui cumulent de 6 à 25 ans de service. «Ce sont le cur et l’âme du musée»,
déplore encore le conseiller syndical.
«Le syndicat comprend les
difficultés financières, ajoute Benoit Gosselin.
Aurait-on pu faire différemment?
Nous pensons que oui. Nous aurions très certainement souhaité une
plus grande collaboration afin de trouver des solutions avec la
direction. Mais il semble bien que notre expérience et notre
savoir-faire ne comptent pas dans ces décisions qui mettent en
cause une partie de notre richesse collective artistique et le
soutien à nos artistes.»
Le MNBAQ
Le Musée national des beaux-arts du Québec a pour fonctions de
faire connaître, de promouvoir et de conserver l’art québécois de
toutes les périodes, de l’art ancien à l’art actuel, et d’assurer
une présence de l’art international par des acquisitions, des
expositions et d’autres activités d’animation. (Loi sur les musées
nationaux, RLRQ, chapitre M-44).
Le SCFP
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 3500 membres dans les sociétés dÉtat et organismes publics
québécois, dont les employés du MNBAQ. Le SCFP est de plus présent
dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les
communications, léducation, les universités, lénergie, les
municipalités, les transports aérien et urbain, ainsi que le
secteur mixte.