Les organisations syndicales déçues du peu de considération pour la reconnaissance du travail
24 janvier 2013
Montréal, le
24 janvier 2013 Au sortir d’un blitz de négociation sur la
question des troubles graves de comportement (TGC) dans le réseau
de la santé et des services sociaux, les organisations syndicales
sont déçues de l’absence de résultat. L’intersyndicale, formée de
la CSN (FSSS, FP), la FTQ (SQEES, SCFP), l’APTS et la CSQ (F4S,
FSQ), s’était pourtant rendue à ce blitz dans le but de ressortir
avec un règlement qui reconnaisse les efforts consentis par ses
membres auprès d’une clientèle difficile. Force est de constater
que la partie patronale ne s’est pas présentée avec la même volonté
de s’entendre.
Le blitz de négociation avait lieu la semaine
dernière à Québec. Gonflés à bloc par une manifestation
intersyndicale qui s’est tenue pour souligner le blitz de
négociation, les représentants de l’intersyndicale se sont
présentés d’une seule voix, espérant parvenir à un règlement. Les
négociations portaient sur la question de la reconnaissance du
travail des salariés oeuvrant auprès de la clientèle ayant des TGC.
Cette clientèle présente des comportements agressifs, parfois même
destructeurs. Elle reçoit des soins partout au Québec, notamment
dans les centres de réadaptation en déficience intellectuelle
(CRDI), dans les centres jeunesse (CJ) et dans les centres de santé
et de services sociaux (CSSS).
Mésentente sur l’objectif et les
mesures
D’entrée de jeu, la partie patronale a signifié qu’elle misait sur
la transparence pour cette négociation. «Le message a été entendu et nous avons
répondu à la demande en expliquant immédiatement ce qui nous
permettrait de parvenir à un règlement. Au fil des discussions,
nous nous sommes rendu compte que cette ouverture n’était que d’un
seul côté de la table et que le message de transparence n’était pas
respecté par ceux-là mêmes qui l’ont lancé», d’indiquer les
représentants syndicaux.
Le litige réside dans le fait que les deux parties ne sont pas
parvenues à s’entendre sur l’objectif même des mesures à mettre en
place. Pour les organisations syndicales, ce comité intersyndical
doit mener à la mise en place de moyens pour reconnaître
directement les efforts consentis par ces salariés oeuvrant auprès
d’une clientèle difficile. Mais pour la partie patronale, il s’agit
plutôt de miser principalement sur de la formation et des projets
en organisation du travail, ce qui vient complètement travestir les
visées ayant mené à la création de ce comité intersyndical.
Détermination syndicale
maintenue
«Unis autour d’un même mandat,
dont nous avons l’intime conviction qu’il est absolument
raisonnable, nous sommes déterminés à poursuivre les discussions
pour obtenir des résultats concrets pour nos membres»,
déclarent les représentants syndicaux. Rappelons que le comité sur
les TGC possède un budget entièrement dédié à la mise en place de
mesures pour reconnaître le travail de ces salariés. Il faut qu’une
part considérable de ces montants soit versée directement aux
travailleurs.
En s’engageant dans les travaux des comités issus de la convention
collective du secteur public, les deux parties se sont entendues
sur le fait que la meilleure façon de parvenir à des règlements
satisfaisants était de négocier et de convenir de recommandations
conjointes. «Quelle n’a pas été
notre surprise lorsque la partie patronale nous a menacés de
procéder à ses propres recommandations. Notre patience a ses
limites! On ne peut éternellement rappeler à la partie patronale
les objectifs de cette négociation et le fait que nous devons
convenir de recommandations conjointes. Notre mandat est
raisonnable et nos membres le savent. Nos membres sont mobilisés et
déterminés à se faire entendre et à faire reconnaître leur
travail!» de conclure les organisations syndicales.
À propos
L’APTS est une organisation syndicale qui regroupe 29,000 personnes
occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de
la santé et des services sociaux, dont des travailleurs sociaux,
des éducateurs, des psychoéducateurs, des physiothérapeutes, des
ergothérapeutes et des psychologues.
La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe près de
115,000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories
d’emplois dans le réseau public de services de santé et sociaux,
réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux
(FSSS-CSN) et de la Fédération des professionnèles (sic) (FP-CSN).
La CSQ représente près de 200,000 membres principalement dans le
secteur public, notamment dans le réseau de la santé et des
services sociaux.
Le SQEES-298 (FTQ) et le SCFP sont les deux principaux syndicats de
la FTQ présents dans le domaine de la santé et des services
sociaux. Ils représentent ensemble plus de 40,000 personnes dans ce
secteur.