Radio-Canada coupe la programmation et maintient les primes de ses hauts dirigeants
25 avril 2012
Montréal, le
mercredi 25 avril 2012 Pour la toute première fois de leur
histoire, les différents syndicats du réseau français de
Radio-Canada sunissent en Front commun pour dénoncer les choix de
la haute direction quant aux cibles des compressions budgétaires.
«Cest
simplement indécent que le public perde des services en
programmation, que des centaines de personnes perdent leurs
emplois, et quen même temps la haute direction refuse de couper 8
millions de dollars par année en primes de rendement pour les
dirigeants», sindigne Jean Gagnon, porte-parole du Front
commun. «Les primes représentent
20% du total des compressions de 115 millions. On aurait pu sauver
plusieurs services avec cet argent.»
Cest aujourdhui que les premières lettres de licenciement ont été
remises aux employés de la société dÉtat après que le gouvernement
conservateur ait amputé 10% du budget du diffuseur public. Pour
souligner loccasion, les employés de Radio-Canada se sont
rassemblés devant la Maison de Radio-Canada sur le boulevard
René-Lévesque à Montréal. La direction a annoncé que plus de 650
personnes seront mises à pied dici trois ans.
Le Front commun a demandé de rencontrer le président de la Société
Radio-Canada, Hubert T. Lacroix, pour discuter des primes et autres
incongruités dans la gestion des coupures. «Entre autres, nous voulons savoir comment ça
se fait quaprès plusieurs vagues de compressions, le nombre de
cadre continue daugmenter», a indiqué M. Gagnon.
Le Front commun est composé du Syndicat des communications de
Radio-Canada (FNC-CSN), le Syndicat des technicien(ne)s et
artisan(e)s du réseau français de Radio-Canada (STARF), le Syndicat
canadien de la fonction publique section locale 675 ainsi que
lAssociation des réalisateurs. Ils représentent presque lensemble
des employés du réseau français de Radio-Canada, soit environ 4000
membres.