L’administration Tremblay veut économiser sur le dos des femmes
23 janvier 2012
Montréal, le
lundi 21 janvier 2012 Le Syndicat des fonctionnaires
municipaux de Montréal (SCFP-FTQ), qui représente entre autres, les
milliers de cols blancs de la ville de Montréal, accuse
ladministration Tremblay-Appelbaum de vouloir économiser sur le
dos des femmes. Après 14 ans dattente, alors que lexercice
déquité salariale est terminé depuis décembre 2010, cette
administration na toujours pas versé un iota aux personnes ayant
occupé un emploi dans une des catégories exigeant des correctifs
salariaux. En plus, la Ville prétend interpréter la loi autrement
que tous les autres employeurs au Québec et ainsi priver les
personnes de leur dû.
Alors que certains élus ne se formalisent pas
de devoir verser 25,7 millions pour le nouveau planétarium, 12,4
millions pour les rénovations du restaurant Hélène-de-Champlain et
11 millions pour l’annulation du contrat des compteurs d’eau, le
syndicat, lui est outré de constater que la Ville de Montréal se
défile quand il sagit de payer sa dette envers ses propres
employés.
«Cest odieux», fulmine la
présidente du syndicat, Monique Côté. «Cet employeur na aucun sens des
responsabilités ni de reconnaissance pour les milliers de femmes
qui, au fil des ans, ont subi et subissent encore de la
discrimination salariale», déclare-t-elle. «Au lieu de sempresser de corriger la
situation, il multiplie les démarches pour se soustraire à la loi
qui est pourtant très claire», poursuit-elle. «Et en gagnant du temps, comme il le fait, ce
seront, une fois de plus, les contribuables qui paieront la note
puisque les intérêts courent», sindigne Monique Côté.
«Nous faisons appel aux élus
municipaux et aux contribuables afin que le gros bon sens reprenne
le dessus et que les dispositions de la loi soient respectées. On
doit mettre fin, une fois pour toutes, à la discrimination
salariale à Montréal et corriger les erreurs du passé. Si la Ville
trouve largent nécessaire pour se payer un nouveau planétarium, un
nouveau restaurant et verser, avec soulagement, 11 millions de
dollars en compensation pour lannulation des compteurs deau, elle
doit être en mesure dhonorer sa dette envers ses propres
employées», conclut Monique Côté.
La Ville de Montréal est le second plus grand employeur du secteur
public après le gouvernement du Québec. Il a décidé dappliquer la
Loi sur léquité salariale autrement que tous les autres employeurs
du Québec de façon à réduire les sommes dues à ses propres
employés.
Rappelons que le syndicat a déposé une plainte et un différend
devant la Commission de léquité salariale devant le refus de la
Ville de Montréal de payer, comme il se doit, les correctifs
salariaux.
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM,
SCFP-FTQ) est le plus important syndicat du secteur municipal au
Québec. Il représente plus de 10,000 salariés cols blancs
municipaux et paramunicipaux qui travaillent tant à la Ville de
Montréal et dans 12 Villes reconstituées sur le territoire
montréalais quau sein des sociétés paramunicipales. Ces dernières
sont la Société du Parc Jean-Drapeau, la Société d’habitation et de
développement de Montréal (SHDM), la Corporation Anjou 80,
Stationnement de Montréal, l’Office municipal d’habitation de
Montréal (OMHM) ainsi que la firme privée Parc Six Flags Montréal
SEC (la Ronde).
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente
environ 70% de lensemble des employés municipaux au Québec, soit
31,100 membres. Le SCFP est de plus présent dans 10 autres secteurs
dactivités au Québec, entre autres, la santé et les services
sociaux, léducation, les transports urbain et aérien, lénergie,
les sociétés dÉtat et organismes publics québécois et les
communications. Il compte au total plus de 110,000 membres au
Québec.