Le SCFP rejette la plainte de pratique déloyale à son endroit
14 octobre 2011
Ottawa, le
vendredi 14 octobre 2011 – Le syndicat qui représente les 6,800
agents de bord dAir Canada rejette toute insinuation davoir
négocié de mauvaise foi avec le transporteur aérien. Le Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP) déclare que la plainte de
pratique déloyale déposée par Air Canada est sans fondement.
«Cette plainte nest que
diversion. Lallégation voulant que la composante dAir Canada du
SCFP ait négocié de mauvaise foi est tout simplement
ridicule, a déclaré Paul Moist, président national du SCFP.
Il sagit dune autre tentative
évidente de suspendre la grève légale des agents de bord jusquà ce
quune loi spéciale de retour au travail soit en place.»
La composante des agents de bord dAir Canada du SCFP négocie
depuis avril 2011 avec Air Canada pour tenter de renouveler la
convention collective de ceux-ci. Dans sa plainte, Air Canada
prétend que le syndicat na pas négocié de bonne foi étant donné
que lentente de principe conclue le 20 septembre 2011 a été
rejetée par les membres.
«Cette
entente de principe a été rejetée par les agents de bord à la suite
dun scrutin ouvert et démocratique, a déclaré M. Moist.
Au lieu de formuler des plaintes
farfelues, Air Canada devrait prendre acte de la frustration de ses
agents de bord, revenir à la table de négociation et conclure une
entente reconnaissant les sacrifices quont faits ses travailleurs
pour le transporteur aérien au cours de la dernière
décennie.»
Le Conseil canadien des relations industrielles a indiqué au SCFP
que la plainte dAir Canada sera étudiée conjointement avec la
notification acheminée au CCRI par la ministre Lisa Raitt et ayant
pour effet de retarder la grève légale des agents de bord.
Le SCFP a acheminé une lettre à Air Canada, lui demandant de
retourner à la table de négociation. Le transporteur aérien na
toujours pas répondu.
«Le SCFP est prêt à négocier et à
sinvestir de bonne foi dans le processus du CCRI. Mais cette
démarche dAir Canada est une provocation et survient au moment
même où nous devrions plutôt chercher des solutions, a
conclu M. Moist. Ce transporteur
aérien na réussi à conclure de négociations avec aucun de ses
syndicats sans la menace dune intervention gouvernementale. Main
dans la main, Air Canada et le gouvernement fédéral piétinent les
droits des travailleurs et ne font quentraver tout rapprochement
entre les parties.»