Négociation dans l’impasse et déficit de respect
22 mars 2011
Saint-Lambert, le mardi 22 mars 2011
Après plus de cinq ans sans contrat de travail, les brigadiers
scolaires de la Ville de Saint-Lambert ont été très mal reçus au
conseil municipal hier soir et ne voient pas la lumière au bout du
tunnel. Leur négociation est dans un cul-de-sac, puisque la Ville
souhaite éliminer un poste, en plus de 40 heures réparties entre
les employés restants. Aussi, on leur refuse les augmentations
accordées aux autres employés, comme les cols blancs, et ce, à
lheure où les cadres de la Ville obtiennent une nouvelle structure
salariale avantageuse.
Au bout dune dizaine de séances de
négociation et un processus de conciliation infructueux, les
représentants des 11 brigadiers se sont adressés au conseil
municipal hier pour réclamer un déblocage. Malheureusement,
laccueil a été glacial.
«On nous a coupé la parole et
empêché de passer notre message, et finalement, le maire a renvoyé
la balle à la table de négociation. Il devrait pourtant savoir quà
la table, la partie est terminée, et que cest dans son camp que ça
se passe. Cest dautant plus frustrant que la question brûlante
discutée de long en large hier soir était celle des parcs à chiens.
Pour parler de la sécurité des enfants, le cur ny était
pas», ironise Daniel Duval, président du SCFP 306.
«Depuis la fin du processus
déquité salariale, les brigadiers de Saint-Lambert ont maintenant
un salaire décent et convenable. Malheureusement, le blocage actuel
ressemble à une tentative de leur refiler la facture de ce
processus séparé et prescrit par la loi. Pour notre part, nous
sommes prêts à aller en arbitrage comme dernier recours. Mais la
Ville refuse catégoriquement, sûrement parce que sa position
inacceptable ne passerait pas la rampe», a conclu Daniel
Duval.
Le syndicat des brigadiers de Saint-Lambert est la section locale
306 du Syndicat canadien de la fonction publique (SREM-SCFP), qui
représente aussi les brigadiers et les cols blancs de Boucherville,
Brossard, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert.
Fait à souligner, Saint-Lambert est la seule municipalité qui na
pas encore réglé avec ses brigadiers, qui sont sans contrat de
travail depuis le 31 décembre 2005.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total plus de 110,000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.