«On a changé
le rattachement administratif des employés de Gaspé affectés aux
opérations des résaux non reliés aux Îles de la Madeleine et dans
le nord du Québec. Il y a quelques années, ils relevaient d’un
directeur à Gaspé, déménagé à Rimouski puis maintenant à Québec
depuis avril.» explique Yanick Proulx, conseiller syndical
au SCFP –FTQ pour la Gaspésie et les Îles de la Madeleine.

Or, ce changement, qui ne devait engendrer aucun impact tel que le
confirmait une lettre de la direction aux syndicats au printemps
dernier, a eu et continue d’avoir des conséquences dramatiques sur
le nombre d’emploi à Gaspé. Près d’une dizaine d’emploi,
principalement des postes de cadres, de spécialistes et de bureaux,
sont fermés ou laissés vacants à Gaspé et sont plutôt affichés à
Québec. Et les preuves s’accumulent de jour en jour.

«La semaine passée, un
spécialiste originaire de l’extérieur venu s’établir à Gaspé il y a
un an et demie a appris que son poste terminait dans deux semaines.
Pourtant, la direction avait manifesté l’intention que ce poste
soit permanent à Gaspé. Un an et demi plus tard, on annonce à son
titulaire que son travail sera dorénavant fait par un nouveau poste
cadre à Québec. Sa conjointe, qui travaillait pour Hydro dans une
autre région, avait changé d’emploi et volontairement réduit son
salaire de plusieurs milliers de dollars pour venir le rejoindre et
s’établir à Gaspé. Pour cette famille, cette décision arbitraire
est un drame.» ajoute le conseiller.

Les syndicats dénoncent fortement la situation et interpelle les
élus de la région pour qu’ils passent à Hydro-Québec le message que
les régions existent, qu’elles ont droit au travail et que ce sont
elles qui fournissent la société d’état en électricité. Ce sont les
élus qui doivent prendre en charge ce problème réel, car il en va
de la santé économique de la région. Le gouvernement demande d’une
part d’innover et de développer l’économie mais d’autre part
enlèves des outils et des emplois importants.

«Ce changement de rattachement
administratif vient d’ouvrir la porte à ce que le centre
administratif de Gaspé se vide graduellement par attrition au
profit de Québec. Il faut agir dès maintenan!» conclut
Yanick Proulx.