Les cols bleus de Sherbrooke déplorent l’attitude «tout ou rien» de la Ville
9 novembre 2010
Sherbrooke,
le mardi 9 novembre 2010 Aujourdhui, le Syndicat des cols
bleus de Sherbrooke a vu son plan de grève à intensité variable
refusé par le Conseil des services essentiels. Les représentants de
la Ville de Sherbrooke contestaient la légalité même dune grève
limitée et ciblée. Les cols bleus, eux, défendaient leur plan
déposé le 3 novembre, qui a été conçu avec soin pour limiter les
impacts sur la population. Finalement, le Conseil a rejeté lavis
de grève et donnera les motifs de sa décision plus tard cette
semaine. Les cols bleus vont donc refaire leurs plans en fonction
de ces motifs.
Si lon suit le raisonnement de la Ville, la
seule grève légale et acceptable aurait été la grève générale
illimitée, une position que le syndicat juge absurde et contraire
tant à lintérêt des citoyens quà la liberté de négocier.
«Il faut quand même le faire :
les cols bleus sefforcent de déployer des moyens de pression les
plus graduels, les plus ciblés et les plus intelligents possible,
et la Ville dit : « Non, seule la grève totale est acceptable. » Dans
un contexte où limpasse serait totale, la Ville voudrait que
toutes les issues soient bouchées, sauf la grève générale
illimitée. Est-ce que cest une attitude raisonnable et responsable
de la Ville face à ses citoyens et ses employés?» a demandé
Renald Dubé, président du Syndicat des cols bleus de Sherbrooke.
Le printemps dernier, les cols bleus avaient voté à 98 % en faveur
dun mandat de grève, à déclencher au moment jugé opportun. Ils
sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2007.
Les quelque 400 cols bleus de Sherbrooke sont membres de la section
locale 2729 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Ils sont au service des citoyens à titre de préposés à la voirie,
aux aqueducs et égouts, aux centres récréatifs, aux parcs, à la
collecte des ordures, aux écocentres, à lentretien ménager et à la
signalisation. On compte également parmi eux des mécaniciens,
mécaniciens de bâtiment, arboriculteurs, horticulteurs, etc.
Le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activité au Québec, dont la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et
aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics
québécois et les communications. Comptant au total près de 105,000
membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la
FTQ.