Les syndicats FTQ de la santé fourbissent leurs armes
5 février 2004
Québec, le jeudi 5 février 2004 – Une partie importante des
syndicats du secteur de la santé de la FTQ se prononcent ces
semaines-ci sur un plan d’action qui envisage même le recours à la
grève générale. Cette éventualité vient d’être envisagée par les
délégations du secteur de la santé et des affaires sociales du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) qui étaient
réunies en conseil général à Québec. Le 11 février, le Syndicat
québécois des employés et employées de services (SQEES 298-FTQ)
réunira à son tour ses délégués pour discuter d’un plan d’action
similaire en prévision de la réunion du Conseil consultatif de
toute la FTQ qui aura lieu le 25 février prochain.
«Même si présentement le gouvernement fait
semblant d’être plus à l’écoute, sondages obligent, nos membres ne
sont pas dupes de la manuvre, analyse Marcel Girard, président
du secteur de la santé du SCFP qui regroupe 20,000 salariés. Les
lois adoptées sous le bâillon en décembre continuent de s’appliquer
et tant nos membres que la population en subiront les conséquences.
La grogne est palpable et nos membres réclament des moyens d’action
musclés. C’est le message que nous allons relayer aux instances de
la FTQ dans les semaines à venir», a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté de Raymond Forget, président du SQEES,
pour qui la bataille amorcée à l’automne doit se poursuivre.
«Même si nous ne pouvons obtenir le rappel des lois adoptées en
décembre, nous pouvons toutefois développer de larges mouvements de
solidarité pour en contrecarrer les effets. C’est de cela que nous
allons discuter le 11 février et tous les moyens d’action sont sur
la table», a-t-il déclaré. Le SQEES représente quelque 25,000
personnes dans la santé et les services sociaux.
C’est dans cette perspective commune également que les syndicats
FTQ dans la santé envisagent un dépôt unique de leurs
revendications au niveau des négociations locales pour enrayer un
des effets de la loi 30 qui a décentralisé les négociations du
secteur public.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente
plus d’un demi-million de membres.