Pour Jean Chabot, président du syndicat des
employés de TVA-Montréal (SCFP-FTQ), «il n’y aucune urgence pour que le CRTC
accède à cette demande». Il estime «qu’il vaudrait mieux examiner l’ensemble du
dossier au moment du renouvellement de la licence de TVA qui aura
lieu dans quelques mois, au printemps».

Rappelons que le 20 octobre dernier, Quebecor Media a demandé au
CRTC d’être libérée du Code de déontologie entre ses diverses
composantes, que le groupe médiatique avait lui-même proposé au
moment de se porter acquéreur du réseau TVA en 2001. L’entreprise
veut maintenant remplacer ce code, toujours en vigueur, par un
nouveau code d’indépendance journalistique proposé par le Conseil
canadien des normes de radiotélévision (CCNR), et qui vient d’être
approuvé par le CRTC. Ce nouveau code ne prévoit cependant aucune
garantie quant à la cueillette originale d’information.

Pour les employés, il est clair que si le CRTC acceptait la demande
de Quebecor, les journalistes et caméramans de TVA seront appelés
dans un proche avenir à couvrir l’actualité pour d’autres filiales
de l’empire médiatique, comme ils le font déjà en partie pour Canoë
(qui n’est pas assujetti au Code actuel). Voilà une pratique qui,
pour Jean Chabot, diminuerait certainement la diversité de
l’information.

Les deux interventions écrites auprès du CRTC sont accessibles aux
adresses suivantes:
http://scfp.qc.ca.web5.cbti.net/librairies/sfv/telecharger.php?fichier=16655
et
http://scfp.qc.ca.web5.cbti.net/librairies/sfv/telecharger.php?fichier=16654

Comptant 7000 membres dans les communications au Québec, le SCFP
est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et
les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien,
les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec plus de 105,000
membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.