Le SCFP offre son soutien aux lockoutés de Petro-Canada et fera la promotion du boycott de la pétrolière
29 octobre 2008
Montréal, le
mercredi 29 octobre 2008 Ce matin, le président du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Paul Moist, a
annoncé que le SCFP allait non seulement faire la promotion du
boycott de Petro-Canada, mais quil allait aussi soutenir les 260
employés de la raffinerie que la pétrolière a mis en lock-out il y
a bientôt un an.
Invité du congrès du Syndicat canadien des
communications, de lénergie et du papier (SCEP), Paul Moist a
dénoncé la pétrolière. «Petro-Canada a réalisé des profits de neuf
milliards dans les cinq dernières années et elle naurait pas les
moyens de payer les employés de sa raffinerie de Montréal»,
a-t-il ironisé dans son allocution aux 1500 congressistes. Il a
assuré les lockoutés de son soutien et de celui du SCFP et, comme
premier geste concret, leur a remis un chèque de 17,500$.
«Cest un premier appui, dautres
sommes viendront», a-t-il ajouté. Établissant un parallèle
avec le lock-out de 15 mois au Journal de Québec, il a rappelé que
«cest la solidarité syndicale, dont celle du SCEP, qui a fait
reculer lemployeur. Ce sera la même chose à Petro-Canada.»
Hier (mardi), à Montréal, le Congrès du travail du Canada (CTC)
avait lancé un appel au boycott complet des stations dessence et
des biens de consommation de Petro-Canada.
Rappelons que Petro-Canada a mis en lock-out 260 employés de sa
raffinerie de Montréal le 17 novembre 2007. Presque un an plus
tard, les employés sont toujours dans la rue même si la Commission
des relations du travail du Québec a reconnu que la société a
utilisé des scabs pour poursuivre ses activités.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est le premier
en importance au pays avec 580,000 membres uvrant dans les
services de garde, la santé, les municipalités, l’éducation, les
bibliothèques, les transports, l’énergie et les médias.