Deux syndicats d’Hydro-Québec contre la centrale thermique du Suroît – UN VRAI PROGRAMME D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE SERAIT PLUS EFFICACE
3 février 2004
Montréal, le 2 février 2004 – Le Syndicat des technologues
d’Hydro-Québec et le Syndicat des employé-e-s de techniques
professionnelles et de bureau d’Hydro-Québec dénoncent la position
du gouvernement libéral concernant le développement de la centrale
thermique au gaz naturel du Suroît.
Les deux syndicats, affiliés au SCFP, ne
comprennent pas que monsieur Charest prenne une telle orientation.
Il est pourtant clairement écrit, noir sur blanc, dans le programme
du Parti Libéral du Québec que: «Les politiques gouvernementales
doivent être claires et les cibles fixes. Il faut éviter que le
gouvernement investisse à la fois dans un plan d’action pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre et fasse la promotion
de politiques de production d’électricité à partir du gaz
naturel». Par conséquent, Monsieur Charest ne respecte ni sa
politique environnementale, ni sa politique énergétique.
L’opération de cette centrale va à l’encontre du protocole de Kyoto
qui prévoit que le Canada doit réduire de 6% ses émissions de gaz à
effet de serre. À elle seule, la centrale du Suroît augmenterait,
selon certaines sources, de ±2,5% la production des gaz à effet de
serre québécois.
Les présidents des deux syndicats, Pierre Rousseau et Claude
Arseneault, ne sont pas surpris d’une telle orientation du
gouvernement libéral de Jean Charest qui ne cesse de prendre des
mesures rétrogrades à l’encontre de la population du Québec. Pour
ces porte-parole, la réingénierie de l’État en est une belle preuve
et la centrale du Suroît ne fait que confirmer l’orientation de ce
gouvernement.
De plus, dans l’éventualité où le gouvernement cèderait
l’exploitation de la centrale thermique à Général Électrique (GE),
il remettrait ainsi en cause la nationalisation de l’électricité.
Pour ces deux syndicats du SCFP, il y a d’autres alternatives
qu’une centrale thermique au gaz naturel : un vrai programme
d’efficacité énergétique serait sûrement plus profitable à toute la
population du Québec et aurait les mêmes répercussions sur la
capacité de production.
«Si nous sommes réellement «Maîtres chez-nous», ne
serait-il pas normal que nous, citoyennes et citoyens du Québec,
puissions nous prononcer et décider des orientations qui nous
affecteront dans le futur. Respectons notre environnement,
respectons notre avenir et celui de nos enfants!», demandent
Messieurs Rousseau et Arseneault.
Le Syndicat des technologues d’Hydro-Québec et le Syndicat des
employé-e-s de techniques professionnelles et de bureau
d’Hydro-Québec représentent respectivement 2,500 et 5,400 membres.