20e congrès du CPSM – Un syndicalisme municipal tourné vers l’avenir
18 mai 2022
Le 20e congrès biennal du Conseil provincial du secteur municipal (CPSM) a entamé ses travaux ce mardi 17 mai au Manoir Saint-Sauveur, qui dureront jusqu’au jeudi 19. Ce congrès réunit les personnes dirigeantes des syndicats du SCFP provenant des municipalités des quatre coins du Québec.
Les congressistes discutent notamment d’orientation stratégique, de résolutions et d’amendements à leurs statuts. Ils et elles procéderont jeudi à l’élection de personnes à la présidence et au secrétariat général, en plus de personnes syndics et personnes directrices régionales.
Des conférences porteront sur les droits de la personne, les développements de la jurisprudence en droit du travail, la santé mentale et la conciliation travail-vie, la Loi 27 – Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, de même que sur l’action politique.
En milieu de l’avant-midi d’ouverture du congrès, le président du CPSM, Jocelyn Bourdon, a présenté son rapport récapitulant les grands enjeux actuels du syndicalisme municipal. En voici quelques extraits.
Sur l’impact de la pandémie:
«La pandémie a malheureusement contribué à l’isolement de nos membres et plusieurs problématiques de santé mentale en ont découlé. Du jamais vu! Nos programmes d’aide aux employés ont été pris d’assaut, nos délégués sociaux ne savent plus où donner de la tête. Nous connaissons tous quelqu’un de notre entourage qui a dû faire face à cela. En tant que représentants élus, nous devons nous attarder à cette problématique grandissante qui touche l’ensemble du mouvement syndical.»
Sur les actions politiques du CPSM:
«Nous avons dû adapter notre façon de faire certaines actions politiques, notamment par des actions plus ciblées, et notre réseau de contacts à diverses instances s’agrandit. Voilà pourquoi le CPSM se soucie de veiller à ce que les partis politiques et les élu(e)s de chaque municipalité prennent des décisions qui soient bénéfiques pour nos membres, et ce, qu’il s’agisse de leurs conditions de travail ou bien de la qualité de vie et du bien commun de la population en général».
Sur la pénurie de main-d’œuvre:
«Elle frappe de plein fouet le secteur municipal. […] En région, comme en Abitibi-Témiscamingue, les minières viennent directement piger dans nos Villes et s’arrachent les employé(e)s. […] Les Villes devront s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité en étant plus flexibles au niveau des conditions de travail. Nous aussi, comme syndicat, nous devrons prendre conscience de cela et travailler à moderniser nos façons de négocier.»