Vingt ans de lutte pour l’équité salariale au SCFP !
21 novembre 2016
Aujourd’hui marque le 20e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale. Celle-ci oblige tous les employeurs de 10 salariés et plus à implanter un programme d’équité salariale dans leur entreprise.
La Loi sur l’équité salariale a été revendiquée haut et fort par les femmes et les organisations syndicales et a pour objectif d’éradiquer la discrimination systémique fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories à prédominance féminine.
Le SCFP est un fer de lance dans la lutte pour l’équité salariale. En 2014, le SCFP occupait une place importante au sein de la coalition de syndicats québécois – avec près de 150 000 membres à travers le Québec – qui a remporté une victoire importante pour le maintien de l’équité salariale au Québec en lien avec la réforme de cette loi votée en 2009 par le gouvernement du Québec.
La Cour supérieure du Québec avait déclaré inconstitutionnelles certaines dispositions de la loi de 2009, notamment celles reliées à la non-rétroactivité des ajustements salariaux déterminés lors de l’évaluation du maintien et de l’affichage des résultats de celle-ci.
Le 12 octobre dernier, la Cour d’appel est venue confirmer le jugement de la Cour supérieure du Québec. Cette victoire a été possible grâce, entre autres, au travail de l’avocate du SCFP dans ce litige, Me Annick Desjardins. Le gouvernement du Québec disposait d’un délai de 60 jours pour transmettre la cause à la Cour suprême. Au moment d’écrire ces lignes, ce délai n’était pas encore expiré.
Les cinq personnes conseillères composant le Service de l’évaluation, de la rémunération et de l’équité salariale du SCFP-Québec travaillent d’arrache-pied à faire valoir le droit des femmes en matière d’équité salariale. Depuis 20 ans, notre équipe a contribué à réaliser des centaines d’exercices qui ont permis à des milliers de femmes au Québec d’obtenir des ajustements salariaux importants, que ce soit dans le secteur public, qui inclut la santé et l’éducation, ou ailleurs.
L’équipe d’évaluation du SCFP salue cette loi qui a et doit continuer à contribuer à l’amélioration des conditions salariales des femmes. Elle entend poursuivre le combat mené il y a de cela vingt ans par les groupes de femmes pour mettre un terme à cette discrimination.
Elle veillera également à ce que cette loi reste bien vivante et s’améliore. Compte tenu de son caractère systémique, nous savons pertinemment, de par notre longue expérience, que cette forme de discrimination tend à persister, à réapparaître et à se réinsérer de façon insidieuse dans nos structures salariales dès qu’il y a relâchement, c’est pourquoi nous devons rester alertes, vigilants et proactifs !