LES SYNDICATS D’HYDRO-QUÉBEC CONTRE LES PETITES CENTRALES PRIVÉES
28 mai 2001
Montréal, lundi 28 mai 2001 Le projet annoncé par le
gouvernement Landry de céder à des entrepreneurs privés les droits
exclusifs dexploitation de 36 sites de petites centrales privées
pour une durée de 25 ans, et ce, avec un engagement ferme dachat
de lénergie produite au-dessus du coût de production Hydro-Québec
ne tient pas la route aux yeux des sections locales 1500, 2000 et
957 représentant quelque 15 000 travailleuses et travailleurs de la
société dÉtat.
« Comme nous lavions déjà dit avant
ladoption de la Loi 116, une telle politique de développement de
petites centrales privées, subventionnées par les contribuables,
na aucun fondement économique viable et est contraire à toute
logique, même commerciale, sans compter les torts irréparables et
inutiles qui seront causés à lenvironnement », a déclaré Charles
Paradis, coordonnateur des syndicats dHydro-Québec affiliés au
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).
« Il semble bien quHydro-Québec nait pas appris la leçon suite
aux pertes de quelque 100 millions de dollars subies dans le cadre
du précédent programme dachat. La Commission Doyon avait pourtant
recommandé, suite à ce fiasco coûteux, quaucun autre projet de
centrale privée ne soit mis de lavant sans que sa justification
économique et sociale ne soit préalablement démontrée dans le cadre
daudiences publiques. Le gouvernement passe outre à cette
recommandation, ce qui nous apparaît totalement inacceptable », a
ajouté M. Paradis.
« La preuve a été faite que la production privée ne peut être
rentabilisée sur les marchés extérieurs et, de toute façon, cette
pratique est contraire au mandat dHydro-Québec et constitue un net
recul. Est-il besoin de rappeler que les citoyens québécois se sont
prononcé clairement, au début des années 1960, dans le cadre dune
élection référendaire, pour que la production, le transport et la
distribution de lélectricité relèvent du domaine public? Le
gouvernement québécois na reçu aucun mandat pour modifier cette
position », a conclu le coordonnateur syndical.