Les syndicats plaident pour la libre négociation
18 février 2016
Le SCFP-Québec participaient jeudi à la commission parlementaire sur le projet de loi no 75 – Loi sur la restructuration des régimes de retraite à prestation déterminées du secteur universitaire et modifiant diverses dispositions législatives.
« On a affaire à une approche beaucoup plus réaliste que celle qui a prévalu dans le cas du secteur municipal l’an dernier. Donc, nous sommes soulagés, mais nous souhaitons contribuer à améliorer ce projet de loi parce qu’en matière de régimes de retraite le mur-à-mur n’est pas la meilleure solution,» a expliqué Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP.
Tel que présenté, le projet de loi obligerait des groupes présents à l’École polytechnique et à l’université Laval à s’engager dans un processus de restructuration obligatoire.
Par exemple, à l’Université Laval, l’Employeur reconnait les efforts déjà consentis. Déjà le syndicat local a convenu dès 2011 (convention 2011-2016) de créer un fonds d’indexation et de stabilisation et de partager les coûts à 50/50.
« Ils l’ont fait sans aucun incitatif légal, sans une loi qui les forçait à agir. C’est un effort de 5% de la masse salariale qui a alors été consenti par l’ensemble des participants actifs (5%). Aujourd’hui, avec le projet de loi 75, on leur demande un effort additionnel de 5,6% additionnel. Faites le total : c’est 10,6% d’effort en quelques années seulement. Pour un travailleur qui gagne 50 000 $ par année, cela représente plus de 5000 $. C’est ça la réalité à l’Université Laval » d’ajouter le secrétaire général du SCFP.
En conclusion, les syndicalistes ont argumenté qu’autant à l’École polytechnique qu’à l’Université Laval, les membres ont prouvé qu’ils sont responsables et matures. « Donnez-leur la chance de s’engager dans une véritable négociation » de conclure le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.