Manifestations en faveur de l’équité salariale, Le SCFP appuie les employés des universités
21 novembre 2001
Vancouver, le mercredi 21 novembre Aujourdhui 21
novembre, date butoir pour lapplication de léquité salariale au
Québec, les quelque 2 000 délégués du Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP) présentement réunis en congrès
panacanadien à Vancouver, ont apporté leur soutien le plus complet
aux récentes manifestations tenues dans plusieurs universités et
aussi dans certaines municipalités. Comptant au total plus de 40
000 membres dans les universités canadiennes, le SCFP a tenu à
dénoncer le fait que lactuelle loi québécoise en matière déquité
salariale permet facilement aux employeurs de se soustraire de
lobjectif même de la loi, soit létablissement de conditions
salariales équitables entre les hommes et les femmes.
On se rappellera quen réaction aux
propositions patronales, le personnel de soutien de plusieurs
constituantes de lUniversité du Québec (UQAM, UQAC, INRS-Institut
Armand-Frappier) a tenu plusieurs manifestations légales les 13, 14
et 16 novembre. Ces manifestations devaient finalement permettre
une rencontre entre le président du Conseil du trésor, Sylvain
Simard, et des représentants syndicaux du SCFP, vendredi dernier.
La même journée, lUQAM annonçait la suspension des correctifs
quelle avait dabord envisagées dans le dossier de l’équité
salariale et qui soulevaient lire du personnel. Depuis, lUQAC et
lUQTR ont, elles aussi, renoncé à ces correctifs. À ce jour, les
employés de soutien des universités du Québec attendent toujours la
mise en place de corrections salariales satisfaisantes.
Roland Côté, vice-président du SCFP pour le secteur universitaire
québécois, estime que « le dossier a progressé depuis la semaine
dernière », mais affirme par ailleurs que « les universités
devront bientôt faire leur lit ». Le gouvernement aussi devra
faire sa part. Roland Côté précise : « Nous avons rencontré le
ministre Simard vendredi dernier et il a reconnu le problème de
sous-financement. Il s’est dit fier de la Loi sur l’équité
salariale et du fait que son gouvernement a eu le courage de la
faire adopter. Nous lui avons cependant rappelé que le gouvernement
doit aussi avoir le courage de ses choix et quil a le devoir
d’appliquer la loi en accordant toutes les ressources financières
nécessaires et que, dans les universités, cela veut dire injecter
de l’argent neuf. »
Comptant plus de 500 000 membres au Canada, dont 100 000 au Québec,
le SCFP représente quelque 40 000 employés des universités,
personnel de soutien, chargés de cours, auxiliaires denseignement.
Plus de 6 000 dentre eux, principalement des employés de soutien,
travaillent dans des universités québécoises. Au Québec, le SCFP
est aussi le plus important syndicat affilié de la FTQ.