LE SYNDICAT DES DÉBARDEURS DU PORT DE MONTRÉAL ENGAGE DES PROCÉDURES JUDICIAIRES CONTRE LA GRC ET LE SPCUM
20 novembre 2000
Montréal, mardi 14 novembre 2000 – Faute de rétractation formelle
et en l’absence du dépôt d’accusations en bonne et due forme contre
ses membres, le Syndicat des débardeurs du Port de Montréal,
affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ),
engagera dès aujourd’hui des procédures judiciaires pour obtenir
réparation suite à des allégations de collusion entre les
débardeurs et le crime organisé formulées récemment par les deux
corps policiers dans la foulée d’une saisie de haschich dans le
port.
Des déclarations lourdes de conséquences
» Même si la nature des procédures engagées contre la GRC et le
SPCUM est différente, en raison de l’existence d’une Commission des
plaintes, au niveau fédéral, le résultat recherché est le même :
laver la réputation de nos membres injustement éclaboussés par des
déclarations irresponsables des porte parole des deux corps
policiers.
» Ces gens devraient donner l’exemple et bien mesurer la portée de
leurs déclarations, lourdes de conséquences non seulement pour les
débardeurs, mais également pour leurs familles et leur entourage « ,
a affirmé Michel Murray, président de la section locale 375 du
SCFP.
Aucune rétractation à ce jour
» Prétendre, comme l’ont fait les porte parole de la GRC, que les
débardeurs sont infiltrés par le crime organisé ou encore que 15 %
des débardeurs auraient des antécédents judiciaires lourds exige,
c’est le moins qu’on puisse dire, des explications sérieuses.
» Du côté du SPCUM, lorsqu’on sous-entend que des débardeurs ont
nui aux opérations de saisie, on doit pour le moins étayer ce qu’on
avance, ce qui n’a jamais été fait. Nous avons formellement et
publiquement exigé des rétractations de la part de ces deux corps
policiers le 21 octobre dernier. Cette demande étant demeurée
lettre morte, nous nous devons aujourd’hui d’emprunter la voie
judiciaire « , a ajouté M. Murray.
Un devoir de défense syndicale
» Notre rôle syndical ne doit pas se limiter à négocier des
conventions collectives et à déposer des griefs, il est de notre
devoir de défendre les débardeurs contre ce qui apparaît
manifestement comme une opération de salissage orchestrée par
certains corps policiers. Nous savons tous que dans l’imagerie
populaire, tout événement impliquant des débardeurs fait vendre de
la copie, pour emprunter le jargon médiatique. Mais soyez assurés
que nous ne laisserons pas ces corps policiers jouer sur cette
corde et dire n’importe quoi sur notre compte. D’où notre
détermination à obtenir justice « , a conclu Michel Murray.